Le Climax est le sommet de l’histoire. C’est le moment le plus intense. Le moment où le lecteur ne peut pas lâcher le livre car il est absorbé par le suspense de l’histoire.
Le lecteur vit ce moment. Il est autant investit émotionnellement que les personnages et a l’impression que sa vie dépend de la fin de l’histoire. Plus rien n’existe autour de lui, il est dans le livre.
C’est l’effet que provoque un bon climax. Cette partie du livre n’est pas à négliger car si elle est fade, c’est toute votre histoire qui le sera. Je vous présente donc ce qu’est un bon climax dans cet article et comment l’utiliser pour rendre votre histoire plus intense.
Qu’est-ce que le climax ?
C’est le moment de l’histoire près de la fin où il y a la plus grande part de drame, d’action et de mouvement. On l’appelle aussi le point culminant.
Le climax est le moment de l’histoire où le conflit est à son maximum. Mais n’oubliez pas que le conflit vient de votre thème. Celui-ci doit donc être mis en jeu à cet instant plus que jamais. Les différentes valeurs contradictoires de ce thème doivent s’opposer dans un affrontement final.
Voici la structure dramatique d’un récit :
Le climax survient après les actions ascendantes. C’est aussi l’aboutissement de la crise.
Ce moment est proche de la fin, il ne se passe pas grand-chose après. Il dure souvent une scène, bien qu’il constitue généralement une des scènes les plus longues.
Les climax secondaires
Les romans comportent en général plus qu’un climax. Il y a un climax principal, mais aussi un pour chaque intrigue secondaire. Il peut même y avoir des petits climax pour chaque scène.
Les climax fréquents dans l’histoire accentuent le drame et soutiennent le rythme du récit. C’est donc un très bon moyen pour maintenir l’attention du lecteur.
Le climax de l’intrigue secondaire peut survenir à plusieurs moments dans l’histoire. Si votre texte est long, le mettre au milieu de l’histoire peut être un bon moyen de créer des variations de rythme. Mais généralement, l’intrigue secondaire trouve son climax pendant le dénouement.
Par exemple, dans Harry Potter à l’école des sorciers, le climax principal est quand Harry affronte Voldemort/Quirrel pour garder le pierre philosophale. Cela est lié au thème principal de l’aventure où les deux valeurs qui s’affrontent sont la vie et la mort.
Il y a un deuxième thème dont les valeurs sont l’accomplissement contre l’échec. Une intrigue secondaire est bâtie autour de celui-ci dont le climax se trouve tout à la fin pendant le dénouement : c’est le moment où Dumbledore annonce qui va remporter la coupe des quatre saisons. Finalement Gryffondor remporte la coupe grâce à Harry ; l’accomplissement l’emporte sur l’échec et l’intrigue est close.
4 conseils pour écrire un climax puissant
1. Concentrez-vous sur le thème de l’histoire
Le but du climax est d’avoir le plus de conflit ou d’action possible. Mais le conflit n’existe pas pour lui-même, il sert votre thème. C’est de lui et des valeurs qui sont en jeux que doivent venir le changement de destin du personnage et le mouvement. Les valeurs qui s’opposent sont soumises à un test ultime qu’une seule des deux va pouvoir valider.
2. Si vous avez trois intrigues, ayez trois climax
Dans chaque histoire, il y a toujours un thème central sur lequel repose une intrigue centrale qui a un climax central. Mais beaucoup d’histoire ont plusieurs lignes d’intrigues. Chacune de ces intrigues sont liées à un thème.
Il y a :
- les intrigues externes : liées par exemple aux thèmes de la vie/ mort, de l’amour, de l’accomplissement/échec…
- les intrigues internes : liées par exemple aux thèmes de la maturité, du bien/mal…
- les sous-intrigues
Chacune d’elles a besoin d’un climax.
3. Le climax externe rend le climax interne possible
Surpasser le problème qui lui fait face, permet au protagoniste d’évoluer intérieurement. Les intriques sont liées et évoluent l’une avec l’autre.
Dans ce cas on a vraiment l’impression que les différentes intrigues font partie de la même histoire, cela renforce la cohérence globale.
4. Pour améliorer le climax, améliorez votre crise
La crise est très importante. C’est elle qui pousse l’histoire jusqu’au climax. Si ce dernier ne procure pas assez d’effet, il faut modifier la façon dont vous l’amenez, c’est-à-dire la crise.
La crise présente un choix difficile entre 2 valeurs. Elle permet de tester ces valeurs avant le climax. C’est ensuite, pendant le climax’ que le personnage fait son choix. Toutes les actions du climax découlent de ce choix.
Si la crise n’est pas assez forte, elle ne fonctionne pas, et le climax non plus.
Le climax est le moment le plus intense de l’histoire, mais il s’appuie sur les fondations de l’exposition, de l’intrigue annoncée lors de l’élément déclencheur et de la tension amenée par les actions ascendantes et la crise.
Il est l’aboutissement de tout ce qui se passe avant. C’est la cohérence de cet ensemble qui fait une bonne histoire.