J’adore Joël Dicker ! J’ai lu son livre La Vérité sur l’Affaire Harry Québert avec beaucoup de passion et ai donc décidé de m’intéresser de plus près à cet écrivain.
J’ai regardé plusieurs heures d’interview du jeune écrivain suisse afin de mieux cerner le personnage et j’ai pu relever quelques points intéressants concernant sa méthode d’écriture. Certains d’entre eux me paraissent plutôt étonnants et je pense que connaître les méthodes d’écriture des grands écrivains peuvent nous aider en tant qu’écrivains débutants.
Voici donc 5 techniques d’écriture de Joël Dicker.
1. Commencer à écrire avant l’aube
Joël Dicker commence à écrire vers 4h du matin. Ce moment est unique pour lui. Tout est calme, personne n’est là pour le déranger. Il peut être dans son monde, libre.
Il aime parfois également écouter de la musique avec un casque pour être encore plus coupé du monde et donc immergé dans son histoire.
Beaucoup d’écrivains commencent à écrire très tôt comme lui car ils aiment cette atmosphère particulière du matin. C’est peut-être une bonne habitude à prendre en tant qu’écrivain. Bien qu’elle ne convienne pas à tout le monde, elle peut être un bon moyen de se concentrer sur l’écriture sans distractions et de trouver l’inspiration.
2. Se servir de ses échecs pour se poser les bonnes questions
Joël Dicker a donné une conférence dans l’université de droit de Genève, là où il étudia quelques années plus tôt, où il explique l’importance d’échouer dans la vie.
Il explique qu’il a écrit un roman pendant chaque année de ses études de droit et qu’ils ont tous été refusés par les éditeurs. Joël Dicker a donc écrit cinq livres avant qu’on accepte de le publier. Le sixième livre étant La Vérité sur l’Affaire Harry Québert.
Ce sont ces cinq échecs qui ont donné envie à Joël Dicker de persévérer dans l’écriture, plutôt que de continuer le droit où il n’a subi aucun échec. L’écrivain genevois comprends ses échecs, il arrive à en tirer un enseignement, contrairement à ses réussites. Il avoue, en revanche, ne pas pouvoir expliquer pourquoi La Vérité sur l’Affaire Harry Québert a connu un tel succès.
Selon lui, pour bénéficier d’un échec il faut d’abord ne pas le nier. Dans une société où l’échec n’est pas valorisé, c’est difficile mais indispensable pour en tirer une leçon. Il faut donc le rendre vertueux et surtout réaliser que c’est juste un de nos projets qui est un échec, pas notre personne. Ensuite il faut brainstormer à propos de cet échec, se demander pourquoi, se demander si on a envie de persévérer dans cette voie ou si on ne préfèrerait pas autre chose. Échouer permet de se poser les bonnes questions à propos de ce que l’on fait et de ce que l’on aime faire.
Joël Dicker continue en disant que l’échec engage notre responsabilité. Il ne faut pas avoir peur de se tromper, d’échouer ou de s’engager sur une mauvaise voie. Il faut même passer par là pour savoir ce que l’on veut et ce que l’on aime. Même si un choix paraît déraisonnable ou que personne ne nous pousse à emprunter ce chemin, celui-ci constitue notre responsabilité et il faut la prendre pour savoir ce qui nous correspond vraiment.
3. Ne pas faire de plan
Ça m’a paru incroyable, mais Joël Dicker ne fait pas de plan avant d’écrire ses romans. Il ne connaît même pas la fin de l’histoire ou qui est le coupable. En réalité, il découvre l’histoire en l’écrivant.
Malgré les multiples intrigues, rebondissements et la longueur de ses romans c’est la méthode qui convient le mieux à Joël Dicker, bien que ce ne soit pas le cas pour la plupart des écrivains.
Il découvre l’histoire au fur et à mesure qu’il écrit et lorsqu’il a une idée qui le fait revenir en arrière, il modifie un passage et réécrit tout à partir de ce passage. L’écrivain se permet quand même quelques ajouts pour que tout corresponde bien, une fois qu’il a fini d’écrire, sans tout modifier.
C’est ainsi que Joël Dicker a écrit 65 versions de son prochain livre L’Énigme de la Chambre 622, pour finalement en avoir une qui le satisfait pleinement.
Mais alors pourquoi Joël Dicker écrit-il de cette façon ?
4. Écrire ce qui lui plaît
Si Joël Dicker ne fait pas de plan, c’est parce qu’il a besoin de ne pas savoir ce qui va arriver. Il aime écrire de la même façon qu’il lit : en étant surpris, en découvrant des choses à chaque page et en vivant l’histoire.
Son écriture est guidée par l’envie et l’intuition. Il se nourrit du plaisir qu’il a : c’est ça sa motivation. Lorsqu’on écrit, on ne sait pas si on sera lu, c’est pour cette raison que le jeune écrivain écrit tout d’abord pour lui, pour son plaisir d’écrire.
Mais alors quel est le point de départ de ses histoires ?
5. Commencer par les personnages
Une des choses que j’aime le plus dans les livres de Joël Dicker c’est le développement des personnages. Dans La Vérité sur l’Affaire Harry Québert, tous les personnages sont importants, ayant un rapport de près ou de loin avec l’intrique principale. On apprend de nouvelles choses sur eux au fur et à mesure des chapitres. Plus on avance, plus on comprend leur profondeur et qui ils sont vraiment.
Dans une interview à propos de son livre La disparition de Stephanie Mailer, le jeune écrivain affirme que son point de départ était l’un des personnages principaux. C’est ce qui l’a inspiré pour l’histoire.
Joël Dicker crée ses personnages et observe comment ils réagissent dans les situations qui surviennent dans le livre. Les personnages sont donc les fondements et le point de départ de ses histoires.
Voilà ce que j’ai retenu du rapport qu’entretien Joël Dicker avec l’écriture et de ses méthodes. Je ne parle pas vraiment ici de ce qu’il y a à l’intérieur de ses livre, dites-moi en commentaire si cela vous intéresse.
Ces techniques ne sont pas forcément à employer pour tout le monde, mais peut-être que certaines vous intéressent et que vous aurez envie de les tester.
Bonne écriture !