Il y a une semaine, j’ai commencé le défi du Nanowrimo.

Il consiste à écrire 50 000 mots en 1 mois, soit 1667 mots par jour.

Et on ne va pas se mentir…

Je suis grave à la bourre !

En fait, je n’arrive pas à écrire plus rapidement.

Mais je n’ai pas envie d’abandonner ce défi.

Donc je suis parti à la recherche de solutions, pour augmenter ma vitesse d’écriture.

J’ai réfléchi à l’origine de ma lenteur, demandé conseil à d’autres écrivains et j’ai fait de petites recherches.

Voici donc 5 astuces pour écrire plus rapidement.

1. Ne pas revenir en arrière

C’est la première règle à appliquer si l’on veut écrire plus vite…

Et la plus importante.

En effet, on a pour beaucoup d’entre nous tendance à relire ce que l’on a déjà écrit, voire à le corriger.

Tout le temps qu’on passe à revenir sur son texte, on ne le passe pas à écrire de nouvelles choses.

Donc on n’avance pas.

En plus, se relire et écrire quelque chose de nouveau demande deux façons de penser différentes qui sont complètement incompatibles (comme je l’explique dans cet article : https://ecrire-une-histoire.com/ecrire-ivre/).

Il est très difficile d’être créatif et de créer un nouveau texte si on se relit sans cesse.

Donc le mieux à faire, si l’on veut commencer à gagner du temps d’écriture, est d’arrêter de revenir sur ce qu’on a déjà écrit, même si c’est très tentant.

2. Accepter que l’on va écrire quelque chose de mauvais

Si l’on est tenté de revenir sur ce que l’on a déjà écrit, c’est parce qu’on trouve que ce texte est imparfait.

Bonne nouvelle, c’est justement ce pour quoi on l’a écrit !

Un mauvais texte est un bon premier jet.

Ce texte sera ensuite repris, réécrit et corrigé après la fin de l’écriture du premier jet.

C’est prévu.

En revanche, la seule chose qui est prévue lors du premier jet est l’écriture.

Ce premier jet ne doit pas être bloquant, il ne doit pas laisser place au doute.

Le but est de l’écrire le plus vite possible, pour rapidement passer à la correction et pouvoir travailler cette fois à en faire un bon texte.

Mais pour le corriger, il faut d’abord l’avoir écrit en entier.

Donc, lors du premier jet, il ne faut pas trop se poser de questions, écarter les doutes en les notant éventuellement pour se les rappeler lors de la correction et réserver son perfectionnisme pour la réécriture.

3. Ne pas se laisser distraire

Soyons honnêtes une minute, parfois si l’on n’avance pas rapidement sur son texte, c’est tout simplement parce que l’on n’écrit pas.

On est en train de checker son smartphone, de discuter avec quelqu’un dans la pièce ou alors on est bien sur son ordinateur, mais bizarrement ce n’est pas le fenêtre Word que l’on a sous nos yeux.

Donc pour éviter de procrastiner, il faut supprimer ces distractions.

On commence par s’isoler et on demande aux personnes qui vivent avec nous de ne pas nous déranger pendant un instant, car on a besoin de beaucoup de concentration pour écrire notre futur best-seller.

Ensuite, on éteint son téléphone ou on le met en mode avion.

Et on s’assoit à son bureau en s’engageant avec soi-même que l’on va écrire et ne rien faire d’autre.

Une astuce pour cela est d’utiliser un minuteur (c’est la technique Pomodoro).

L’idée est de lancer le minuteur pendant une durée définie et de s’engager à ne faire qu’écrire jusqu’à ce que la sonnerie retentisse.

Une fois que l’appareil sonne, on peut faire une pause puis recommencer.

J’utilise personnellement l’application Forest, un minuteur qui bloque l’accès à son téléphone pendant la durée que l’on choisit.

Cette technique est simple, mais efficace.

Mais il ne faut pas oublier une autre distraction : les recherches.

On a besoin de faire des recherches pour écrire sur quelque chose que l’on ne connaît pas bien.

Mais l’écriture du premier jet n’est pas le moment pour ça.

Les recherches se font en amont. Et si l’on a oublié une partie, on la fait après le premier jet.

Car dès que l’on commence à ouvrir un onglet dans son navigateur internet, on est déjà tombé dans un gouffre à temps qui nous empêche d’écrire.

4. Écrire au bon moment et au bon endroit

Le bon moment est propre à chacun, il faut tester plusieurs choses pour voir ce qui nous correspond le mieux.

Mais quoi qu’il en soit, il y a toujours un moment de la journée pendant lequel on est le plus productif et le plus créatif (souvent le matin ou le soir).

Le bon moment est aussi celui où l’on sait que l’on peut écrire sans être dérangé.

Le mieux est d’écrire le plus régulièrement possible à la même heure de la journée pour s’habituer à être créatif toujours au même moment et ainsi faire de l’écriture une habitude ancrée dans son quotidien.

Je trouve que le plus simple, si l’on a du mal à trouver du temps libre pour écrire, est de se lever un peu plus tôt chaque matin et de commencer sa journée par l’écriture.

On est ainsi certain de trouver le temps d’écrire chaque jour et on a peu de risques d’être dérangé.

De le même façon, l’endroit qui nous correspond le mieux dépend des personnes.

Il faut bien sûr trouver un endroit sans distraction, mais certains aiment le calme de chez eux, alors que d’autres préfèrent l’animation des cafés.

Écrire à l’extérieur permet aussi d’avoir une pression extérieure qui nous dissuade de procrastiner.

5. Savoir ce que l’on va écrire

Encore une fois, il y a ici deux écoles :

  • Les architectes, qui se lancent dans le premier jet en étant préparés, en suivant un plan ;
  • Les jardiniers, qui préfèrent laisser aller leur intuition et leur créativité librement, sans préparation.

Mais bien souvent, les écrivains se situent quelque part entre ces deux caricatures. L’architecte et le jardinier ne sont pas incompatibles.

Quoi qu’il en soit, on écrit plus vite lorsqu’on sait ce que l’on va écrire.

On n’a dans ce cas pas besoin d’y réfléchir et de chercher ses idées pendant que l’on écrit.

On sait où l’on va, donc on peut y aller rapidement sans devoir chercher son chemin.

Et le plan aide beaucoup à cela. Tout comme les autres préparations préliminaires au premier jet.

Pour ceux qui n’aiment pas faire de plan, vous pouvez tout simplement essayer de visualiser les prochains événements qui vont survenir dans votre histoire, au début de chaque séance.

Essayez de vous demander ce qui va arriver ensuite pour savoir où va votre histoire sur le court terme pour ne pas être immédiatement bloqués parce que vous ne savez plus où aller.

C’est une façon de réfléchir à ce que l’on veut écrire dans l’immédiat et cela nous donne une idée de là où on veut aller.

Voilà mes cinq meilleurs conseils pour écrire plus vite.

Ils sont finalement assez évidents, mais ce n’est pas pour autant qu’on est beaucoup à les appliquer.

Je les connais moi-même depuis un moment. Et pourtant, lorsque j’essaie de comprendre pourquoi j’avance si lentement, je me rends compte que je ne les applique pas toujours.

Donc j’espère qu’ils te seront utiles et qu’ils t’aideront à avancer comme tu le souhaites sur ton histoire.

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